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| Messieurs. Mesdames. Have a nice evening. | |
| Auteur | Message |
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➺ Métier : Ancienne espionne, maintenant entrepreneuse ➺ Dollars : 36 ➺ Messages : 22 ➺ Âge : 24 ans ➺ Statut : ➺ Je ressemble à : Rosie Huntington-Whiteley ➺ © : angel dust ➺ Jukebox : Cosmic Love - Florence & The Machine
Selena Mayfield-Caillois
| Sujet: Messieurs. Mesdames. Have a nice evening. Dim 25 Aoû - 21:09 | |
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La lune de miel était fini. La jeune femme avait réussi à le fuir assez pour ne pas consommer leur mariage. Ils y avaient eu les occasions, mais elle avait réussi à y échapper. Il y avait toujours la première phrase qui lui avait dit qui tournait sans cesse dans sa tête, telle un tourne-disque rayé. Il avait envie d’elle. Il avait envie d’elle. Il a envie d’elle. Elle avait accepté sa proposition de mariage. Il y avait tout pour la rendre heureuse : être riche, faire chier à son père et surtout avoir un mari qu’elle pourrait compter dessus. La dernière chose n’était pas encore fiable. Un simple de ses regards la transportait dans un autre monde. Des fois, il la rendait mal à l’aise. Des fois, elle se sentait aimer. C’était vraiment difficile à mettre un mot dessus. Elle l’avait aimé un instant pendant leur voyage. Elle a eu aussi peur durant ce moment. C’était simplement son mari. Un mariage arrangé, un mariage sans sens pour certains, on ne pouvait pas dire qu’il y avait un amour fou dedans. Elle aimait croire ça. Elle avait bien trop peur de s’attacher ou encore de l’aimer. Elle s’était marié pourtant pour le meilleur et pour le pire. Le pire restait à venir. Il avait quitté leur cocoon en Australie pour revenir au pays. Un gigantesque gala, avec tous les associés de Bertram, allait arriver. Elle avait d’ailleurs reçu une carte de crédit sous son nouveau nom. Elle s’était rendu à Manhattan pour essayer plein de nouvelle robe. Les couleurs étaient changeantes : Turquoises, pétrole, orange, jaune, vert… Rien ne lui plaisait réellement. On pouvait dire que ce fut une robe rouge, comme une rose qui venait de s’ouvrir, qui l’attira. Elle l’essaya. Elle n’avait pas de décolté qui pourrait attirer le regard pervers des gens. La robe tombait un peu plus bas que ses pieds ce qui voulait dire qu’elle était entièrement parfaite avec des talons. Elle tomba amoureuse de celle-ci. Elle décida d’aller s’acheter un collier chez Tiffany. Un collier avec un rubis accompagné de boucle d’oreille et d’un bracelet cuir qui allait à merveille avec le tout. Après tout, il s’était marié avec elle pour le meilleur et pour le pire non ? Elle s’était rendu chez le coiffeur pour sa coupe de cheveux et était rentré à la maison pour se doucher rapidement et ce parfumer avec son chanel n°5, qui s’accordait parfaitement avec sa peau. Elle mit un rouge à lèvre rouge et se mit du mascara noir. Cela suffisait à complèter le tout. Elle entendit les invités arrivaient. Devait-elle venir tout de suite les accueillir comme une vraie maîtresse de maison ou devait-elle se faire désirer ? La deuxième option était la meilleur à ses yeux. Les requins pouvaient attendre un moment. Elle commença à faire les 100 pas dans sa chambre comme un lion en cage. Elle décida de mettre sa robe au bout d’un moment. Elle l’enfila avec une telle délicatesse qu’elle voulait éviter le moindre pli. Elle mit les talons pour s’élever légèrement dans les airs. Elle serait comme ça à la même hauteur que son mari. Elle ébourrifa légèrement ses cheveux pour redonner du volume. Encore quelques pas devant sa porte… Et elle se décida enfin à descendre.
Elle avança dans un couloir pour arriver sur un balcon qui donnait dans le hall d’entrée où se déroulait la reception. Il y avait des roses rouges comme décorations. Elle sentit son cœur battre à toute vitesse. Elle descendit lentement les escaliers en prenant le soin de les regarder et trouver son mari. Certains la regardèrent pour admirer sa robe, certains pour sa beauté, certains par curiosité et certains n’avait pas remarqué tellement qu’il était dans leur conversation. Un majeur d’homme l’attendait en bas en lui montrant un plateau avec plusieurs verres de champagnes. Elle prit un verre pour rejoindre son mari. Un sourire chaleureux et des bonsoirs, le tour était joué. Elle arriva vers son mari qu’elle avait pris le soin de l’esquiver toute la journée. Elle voulait lui faire une surprise. Son regard se scruta un moment dans ses yeux avant de les fuir pour saluer les personnes avec qui il était.
« Bonsoir Messieurs, j’espère que mon mari ne vous a pas trop dit de choses sur mon retard. Je voulais être parfaite pour lui. » « Ne craignez rien Madame Caillois, vous êtes la créature la plus parfaite de la soirée. Vous pouvez rivaliser avec la déesse Aphrodite. » « Merci beaucoup. »
Un large sourire s’installa sur son visage. Elle semblait être la parfaite attraction de ses hommes. Elle donnait de l’assurance, mais au fond d’elle il y avait qu’un seul désire celui de se blottir contre les bras de son mari. Elle se rapprocha de lui pour poser ses mains sur son bras de manière à montrer qu’il était un couple uni. Selena n’avait vraiment aucune idée de comment se comporter avec lui publiquement. Son visage n’était pas d’un grand secours… Elle n’arrivait pas à savoir à quoi il pouvait bien penser. Un des hommes, qui l’entouraient, prit la parole.
« D’ailleurs, vous pouvez bien imaginer que ce mariage nous a étonné ? Comment vous êtes vous rencontré ? »
Selena regardait son mari et l’homme. Son regard faisait des bons entre les deux. La jeune femme sourit chaleureusement. Elle essaya de se rappeler la première fois qu’elle l’avait vu. Elle ne put résister à répondre. Cela ne répondait pas totalement à la question. On pouvait croire qu’elle jouait la comédie, mais elle prononça ses mots d’une sincérité des plus sincères.
« Il m’a fallu un regard pour comprendre que j’étais tombé sous son charme, avant de savoir qui il était. Excusez-moi, je vous empreinte mon mari si cela ne vous dérange pas. »
Elle le prit par son bras pour l’entraîner vers le centre de la pièce, sans but précis. Elle se pencha vers son oreille pour y glisser quelques mots que personnes ne pouvaient entendre. Il était à la fois sussurer et chuchoter avec une délicatesse qui pourrait faire frémir n’importe quel homme.
« J’espère que tu ne m’en veux pas trop de mon retard et de mes achats de la journée. Je voulais que toutes les femmes soient jalouses de n’être pas ta femme. »
a corriger encore
Dernière édition par Selena Mayfield-Caillois le Dim 25 Aoû - 21:43, édité 1 fois |
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« These violent delights have violent ends,
And in their triumph die, like fire and powder
Which, as they kiss, consume. »
Shakespeare ➺ Métier : Maguouilleur, Chimiste & CEO de la Chem Dynamics ➺ Dollars : 11 ➺ Messages : 9 ➺ Âge : 26 ans ➺ Statut : - Tu veux mon numéro ?
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Bertram R. Caillois
| Sujet: Re: Messieurs. Mesdames. Have a nice evening. Dim 25 Aoû - 21:18 | |
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Encore des mondanités… Rude journée pour Caillois et sa gracieuse façade. Rude semaine à vrai dire. Censé filer le parfait amour avec sa dulcinée si rapidement trouvée, quelque déconfiture est pourtant au rendez-vous. Farouche comme une biche, la belle enfant s’est dérobée à l’immersion en vie conjugale avec une obstination bien à elle. Baisers lascifs, étreintes langoureuses, et l’instant d’après, son corps coulant s’arrache à ces bras qui se font plus pressants, aux mains avides, cupides même. Il la serre dans ses bras toujours, mais voilà que ses lèvres pulpeuses ne répondent plus aux sienne squ’à contrecoeur, et qu’il sent son désir se heurter à des réticences. Un instant d’inattention alors, et la voici évanouie dans la nature. Sans doute allée savourer un petit déjeuner fruité, ou bien vadrouillant dans le sable, avec un regard langoureux en arrière. Bitch. Quelque chose cloche chez cette fille. Il l’a senti dès le départ. Son magnétisme, son aura. Tout derrière cette aguicheuse silhouette cache de lourds secrets, des méprises & une incompréhension. Mais est-elle la seule, se demande-t-il subitement. Un putride relent machiste affirme de façon écrasante que, oui, bien évidemment. Ce à quoi la lucidité rappelle que les deux angelots ressemblent à un couple de canards boiteux. Lui aussi, épouseur à tour de bras, avant même de séduire la femme désirée. A lui céder du terrain, à accepter ses réticences, lui, cette brute épaisse pour laquelle les cris d’une femme désespérée sont une si douce symphonie. Pourtant, l’assemblé niaise se dit sûrement que les mariés forment un couple exquis, à moins que quelque cynique extralucide ne devine que les sourires légers des hôtes ne dissimule un pacte tacite, un malaise, une tension charnelle. Douleur et appréhension. Ils ne vont pas durer longtemps ces deux cocos là, soupirent les Parques avec amusement. Comment le pourraient-ils ? Le mari a l’œil qui déjà tranche la foule à coup de tronçonneuse pour trouver où son épouse se cache. Mettant mentalement à nu tout potentiel rival qui pourrait débaucher la jolie et faussement candide Madame Caillois. Bitch. A quoi joue-t-elle ? Ca lui titille les neurones. Il en est tout fébrile, tant la jalousie le démange. Cette réception n’est qu’une grande farce, de toute façon. Un moyen d’introduire du piment dans un monde réfractaire au changement, un monde sclérosé de préjugés, de clichés malveillants, et où, malgré la réalité la dépravation rampante est accueillie avec des grimaces écoeurées. La réputation de Caillois le précède peut-être. Il croise le regard de trois vieilles bigottes ; de vieilles chouettes au bras desquelles un homme ventripotent s’accroche ; de femmes ordinaires, que la Nature n’a pas affublé de beauté, et qui se sentent obligées de compenser par un ego surdimensionné et des prétentions aussi ambitieuses que risibles ; de ces quelques autres, enfin, plus rares, qui, quoique laides, ont dans l’éclat de leur prunelle une lucidité tragique et fataliste ; et le reste, troupeau informe, dont le sexe et les atours sont éclipsés par une donnée sociale. Ils sont tous riches. Un monticule de sac d’or en chair et en os. Des bedaines vieillissantes & ridées, et néanmoins si persuadées de leur éclat qu’ils s’harnachent avec des oripeaux soyeux, s’affublent d’un déguisement glorieux. Mais rien ne saurait cacher la vérité bien vaine de ces lieux. Des privilégiés grimaçants, dégobillant d’envie et de botox. Eaux troubles. Un îlot de bonheur au milieu de ces parasites. Rien qu’à l’idée d’imposer son bonheur, aussi factice soit-il, à ces imposteurs, Bertram sent un sourire se dessiner sur son visage. Il sillonne les petits groupes d’aficionados qui se sont formés. Il serre des mains, ces mains moites et hypocrites. « Mes félicitations », chuchotent des voix rocailleuses, entre deux tintements cristallins. Les bijoux s’entrechoquent, et les respirations lourdes entrecoupent des paroles vaines. Puis il entend soudain un changement. Le débit se fait moins important. Il entend un journaliste hoqueter, et son voisin, grossier personnage s’il en est, siffler d’admiration. La harpie d’actionnaire avec laquelle il discute se raidit. Curieux, note-t-il, à quel point elle ressemble à une oie. Elle redresse son cou, et pose une main sur son épaule, tout en esquissant un déhanché qu’elle espère voluptueux. Mais Caillois n’a pas le temps de saisir au vol cette pathétique tentative de séduction. Il se retourne déjà pour acceuillir à son tour la splendide créature, cette nouvelle friandise en papier de sucre. Bonbon doré, on la soupçonne acidulée. Une partie de l’audience la dévore, essaie de déballer le papier croustillant. En vain. Elle glisse inéluctablement vers Lui. C’est surréaliste, songe-t-il. Elle fait semblant de faire des détours pour piailler çà et là, mais il sait très bien qu’elle marche vers lui. Il entend déjà sa voix, ses éclats de rire. Il abandonne sa vieille morue, à moitié extatique. Elle est sublime, ce soir, toute enrubannée dans ces vêtements. Il aurait aimé voir plus de chair ; ç’aurait été … encourageant. Mais comment reprocher à la nébuleuse Selena d’être aussi hiératiquement belle ? Alors que lui-même se faufille à nouveau entre les vieux grincheux, les collaborateurs, les « amis » ou plutôt les accointances, les partenaires dans le forfait& dans le crime. Puis la voilà qui soudainement apparaît à ses côtés. Il l’a entendue venir avec son pas fauve et velouté, dans le régulier claquement de talons, ses yeux de chat, perçants. Petite disscution mondaine, rapidement abrégée. Et voici les deux oiseaux qui se dirigent au centre de la pièce, au cœur de tous les regards. « T’en vouloir ? » Bertram enroule un bras autour de la taille de la dulcinée, et, non moins suavement que cette dernière, avec dans sa prunelle mutine, cette expression ironique qui donne à sa réponse un certain mystère, répond. Mais quelle réponse. Celle que sa bouche avide formule ? Celle que sa narine frémissante trahit ? Elles disent le contraire, l’un de l’autre. « Mais pas du tout. Je suis bien placé pour savoir que tu sais te faire attendre, belle enfant. Cà n’est pas déplaisant tant que l’impatience ne transforme pas en désir de chasser. Au lieu de çà, maintenant, toutes les vieilles libidineuses de cette pièce, et crois moi, c’est l’espèce la plus répandue dans le milieu des affaires, ont envie de m’avoir pour animal de compagnie. » Sur ces propos disgracieux & fort peu polis, le grincheux personnage dépose un baiser aérien dans le cou de Selena, comme pour s’excuser de ces paroles un peu crues. A moins que ce ne soit juste un de ces instants volés de dégustation réprouvée. « Et puis, c’est amusant, on ne se connaît pas encore très bien. Mais je crois qu’avec toi, je vais souvent entrer dans des colères noires. Mais pas parce que tu es radieuse ce soir. » Dit d’un ton faussement amusé, Monsieur Caillois, fixant Madame Caillois pendant quelques secondes, droit dans les yeux. Sans y déceler la moindre frayeur. C’est pourtant l’amorce d’une menace. Il a envie de savoir, en cet instant, à quoi ressemble le visage de son épouse ; de bien fixer ses traits réguliers, tels qu’ils sont maintenant, avant qu’un fâcheux accident ne dépare l’harmonie de son minois. Ce serait un drôle de pied de nez à la nature de la voir camoufler des hématomes avec de la poudre. Ou de causer des dégâts qu’aucun maquillage ne saurait dissimuler. C’est la joie mauvaise de la dissection qui est à l’œuvre. Aucune cruauté volontaire. Des interrogations purement scientifiques, de l’enfant, avec sa loupe et ses fourmis. Et comme le gosse a des pulsions un peu dangereuses, on sait déjà à quelles fins il utilisera l’objet étiqueté « Loupe ». « Mais en parlant de se connaître un peu mieux… Je n’ai vu personne de ta famille ce soir. Sont-ils cachés dans un coin, ou juste absents ? Tu as honte de moi ? » Ton légèrement réprobateur. Petite moue contrite. C’est que sa famille l’intéresse follement, indeed. Elle a l’air encore plus pourrie à la racine que la sienne. Et çà, c’est quelque chose que l’amateur de dépouilles et d’odeurs de pourriture, la charogne en lui, ne voudrait manquer pour rien au monde.
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Selena Mayfield-Caillois
| Sujet: Re: Messieurs. Mesdames. Have a nice evening. Dim 25 Aoû - 21:27 | |
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Avec lui, elle avait une impression d’avoir des ailes. Elle se sentait légère. C’était difficile à expliquer. Le prix de ses ailes avaient des ailes, pouvant être très lourde telle les ailes de Icare. Son bras s’enroulant telle un serpent pour étouffer sa proie. Elle sentait qui lui en voulait. L’incompréhension était de mise. Il savait bluffer. Il devait être douer dans les carte. C’est la chose qui lui vint en tête. C’était un trait qu’elle aimait chez lui. C’était de pas réussir à lire en lui. Elle se sentait bien bizarrement. Ses sentiments naviguaient entre de la crainte et de l’admiration. Si elle s’était renseigner sur son mari ? Non, aucunement. Elle en avait strictement rien à faire. Elle préférait voler jusqu’à ce que ses ailes prennent feu pour plonger dans une mer glaciale qui lui rappellerait la triste réalité. Elle préférait croire qu’il lui en voulait. Elle lut de la rancœur dans ses parole. Il lui en voulait donc. Il finit avec une pointe d’humour. Un baiser déposait sur son cou lui fit une décharge électrique le long de sa colonne vertébrale. Un léger frémissement s’échappa de son cœur. L’envie de fermer ses yeux pour sentir son souffle sur sa peau devenait présente, mais elle ne devait pas céder. Elle ne devait pas penser à cette tentation qui lui dévorait les os tellement qu’elle devenait dévoratrice. Il continue sur sa lancée. Ses mots la rendirent joueuse. Elle essaya juste un instant de le voir énerver. Son regard de prédateur suivait sa proie pour déceler un moment de faiblesse. Selena eut un sourire chaleureux en le regardant. Son regard indescriptible tellement elle ressentait d’émotion à ses mots. Il ne lui faisait pas peur à ce moment précis. La jeune femme savait se défendre. Elle s’était mis dans des situations bien plus dangereuse. La jeune mariée ne savait pas si son mari la regardait pour contempler sa beauté ou si c’était pour immortaliser son visage. Devait-elle répondre à sa menace enfantin. Il continue de parler pour prendre des nouvelles de sa famille. Il était vrai qu’elle ne lui avait pas parlé de la mort de sa mère. Sa seule famille était sa sœur. Il était peu probable de voir un de ses pères à cette réception. Elle n’avait même pas envie d’y penser. La curiosité semblait s’être emparé de son mari. Elle s’arrêta pour remettre délicatement une mèche rebelle. Laissant sa main coulissée sur sa nuque, elle se rapprocha de son oreille pour parler très bas pour que personne ne l’entende.
« Si tu t’énerves, cela voudra dire que tu n’aimeras pas que je fasse ce que je veux. Et étant qu’épouse, j’ai certain devoir à accomplir. »
Elle laissa planer une certaine ambiguité dans ces mots. Sa main continue son chemin pour aller sur son torse. Elle se redressa et s’écarta légèrement pour regarder dans la pièce. Il était vrai qu’elle n’avait pas vu sa sœur. Elle avait dit à Ravena qu’elle pourrait venir. Il était de son choix si elle voulait répondre à l’invitation. Elle regarda ensuite M. Caillois avec un léger sourire qui voulait tout dire.
« Je n’ai pas honte de toi, sinon je ne serais pas maintenant à tes côtés. J’ai pris le soin d’inviter Ravena. Ma sœur viendra si elle le souhaite, sans aucune obligation. »
Ce fut son tour de contempler son mari. Elle avait l’impression à chaque fois de se retrouver dans cette hôtel. Il avait un pouvoir hypnotique sur elle. Il était comme le lion qu’on regarde et qu’on ne peut se détacher de son regard. S’il n’y avait pas ce banquet, elle l’embrasserait. Des images vinrent comme des flashs. Un fantasme. Une envie. Elle quitta son regard pour se protéger plus longtemps. Son regard se portait sur ses hôtes. Elle balbutia une phrase le temps de reprendre conscience de la réalité. Il était M. & Mme Caillois, au milieu d’une réception qu’elle assumerait jusqu’à ce que ces invités soient partis. Sa phrase balbutiée résonna dans sa tête. Ses yeux allèrent chercher une réponse dans ceux de son mari.
« Ta famille va-t-elle venir ? »
Il était vrai qu’elle ne connaissait rien de lui. Absolument rien.
La curiosité s’installa à son tour dans sa tête. Est-ce que la famille serait un sujet tabou ? Un sujet qui serait impossible d’en parler ? Ses ailes commencèrent à bruler légèrement. Elle but une gorgée de son verre pour se donner un peu plus de courage. Une gorgée pour refroidir ses pensées… Ou le mot serait embrumé. Mme Caillois avait envie d’être encore plus proche de son mari. Elle mit une main sur la sienne qui devait se trouver sur ses hanches. Peut-être que cela devait surprendre certaines personnes qu’elle soit aussi attiré par lui. Elle l’était également. Un « ami » vint présenter ses félicitations. Selena sourit d’un sourire qui voulait dire : « Je vous en remercie. » Son attention n’était que pour son mari. Cela devait être le retour de leur voyage de noce. Elle n’avait pas envie de quitter ce cocoon qu’elle s’était forgé. Il était son ancre qui l’empêchait de dériver dans un désastre. Il lui offrait le cadeau d’avoir une revanche. Il était le premier qui avait vraiment lutté pour elle, dans un sens. Est-ce que vous voyez beaucoup d’homme demander à une parfaite inconnue de l’épouser ? Il l’avait pris malgré le fait qu’elle ai été déshérité. Elle trouva une solution à son problème pour éviter cette compagnie qui la dérangeait un tout petit peu. Cela ne pouvait pas se voir, mais pouvez se sentir. Elle regarda son mari dans les yeux pour lui demander une petite chose.
« Excusez-moi Monsieur, j’aimerais beaucoup danser avec mon « précieux » mari juste pour une chanson. »
Les galas ? Est-ce que Selena était une admiratrice de ce genre de choses ? On pouvait dire que c’était toujours la fin de soirée qui l’intéressait le plus. Le moment où les langues se délient. La vérité éclatante vint des fois d’installer. Elle regardait le petit coin de piste qu’il avait emménagé dans une partie de la maison. Son envie l’avait conduit à lui proposer cela : L’envie de se rapprocher de lui et de sentir son corps à quelques centimètres du siens. Prise d’une envie contraire, elle vit que la personne n’avait pas de verre à la main ?
« Où peut-être puis-je vous servir un verre ? Où vous cherchez quelques choses à boire pendant que mon mari vous raconte les louanges de notre voyage de noce ? Vous êtes déjà aller en Australie ? Si ce n’est pas le cas, je vous le recommande. C’est vraiment une terre qui regorge de mystère.»
Un furtif regard s’échappa, un petit regard qui était très joueur. C’était une légère pincette comme il l’avait fait avant fait avant sans être disgracieuse. Il y avait tellement à comprendre. Seul, son mari pourrait le comprendre. Selena devait faire attention de ne pas énerver la bête qui somnolait en lui. Il ne fallait pas qu’elle oublia qu’elle serait seule plus tard dans cette grande maison avec lui. La proie était des fois bien naïve. |
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Bertram R. Caillois
| Sujet: Re: Messieurs. Mesdames. Have a nice evening. Dim 25 Aoû - 22:16 | |
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« Et bien, ma famille n’est pas très enviable. Je doute que tu la voies ce soir. Ma mère est décédée durant ma plus tendre enfance. Comme mes deux parents étaient enfants uniques, et qu’ils n’ont pas jugé intelligent de me dôter de compagnie humaine dans mes plus jeunes années, je suis aussi enfant unique. Ma famille est donc pour le moins … Restreinte, si j’ose dire. Quant à mon père, depuis qu’il … » Caillois cherche les mots justes. Son sourire de requin s’élargit. C’est plus fort que lui. La détresse de son compère géniteur est déléctable. Après avoir été éjecté de son siège par son seul et ingrat bambin, celui-ci est rentré dans une forme de dépression chronique. Car oui, chez les Caillois, les hommes s’occupent à en perdre la tête. Sitôt qu’ils ne travaillent plus, qu’ils ont le temps de dormir & d’être oisif, la cruelle vanité de leur existence les rattrape, les prend au collet, leur secoue la tête, et leur crache au visage des tas d’immondice aux odeurs de crapaud & venin. Bien sûr, par égard pour le blason Caillois, le fils n’a pas encore interné le père, qui présente déjà des symptômes avancés, outre de dépression, de paranoïa et schyzophrénie latente. Un dingue. De premier choix, croyez moi. Il est persuadé de pouvoir tordre les cuillers par la pensée. Bientôt, de toute façon, il trébuchera dans les escaliers, que Caillois garde toujours très propres, très polis … très glissants. Et le sexagénaire aux os fragiles passera directement à la case funérarium. « Depuis qu’il s’est retiré des affaires, il préfère ne pas sortir. Mais un jour, tu le verras, promis ! » Il lance çà à la dérobée, ricanant intérieurement du contraste. Ce vieux fou serait capable de mordre Selena comme un clebard enragé et pustuleux, chargant dans un mouvement uniforme, qui finirait dans un magnifique crash. Et, après le choc, le sanglier hurlerait pendant quelques minutes « Siphon ! Siphon ! SIPHON !! » Ahahah. Il est possible qu’un sourire de déconfiture se peigne alors sur le visage si parfait de Selena. Et c’est à ce moment là qu’il la tuera. Hmmm. Quel magnifique plan. Oui, ce serait une fin digne d’elle, maintenant qu’il y pense. Une lueur assassine passe dans son regard. Une lueur maligne & mauvaise. Il ne sait sielle a le temps d’intercepter cet éclat fugitif, ce plan diabolique et pervers. Mais après tout, depuis le début il le sait. Avant, il connaissait la fin, maintenant, il progresse sur les détails. Il veut qu’elle se rende compte graduellement à quel point il est fou. Fou d’elle, oui, fou tout court, encore plus. Une petite sonnette d’alarme retentit cependant dans son cerveau belliqueux. Oui, mais le problème, c’est que la minette le fait follement flancher. Et si jamais devant ses yeux de biche, il n’arrivait pas à abattre le chandelier ? Hein ?! Ca le mettrait dans un état… Ai-je oublié de préciser que chez les Caillois, la folie est affaire de famille ? Caillois se rapproche de son épouse. C’est amusant. Malgré les talons, il doit encore avoir ce demi centimètre de plus, grâce auquel son regard peut plonger sur son corps si troublant. Puis voici que, sous prétexte de courtoisie, la péronnelle s’éclipse. Douloureuse réminiscence d’un certain manège qui a eu cours pendant une certaine lune de miel. Bertram ricane, rencontrant aussitôt la complicité masculine de son interlocuteur. D’où sort-il celui là, se demande-t-il en jaugeant le grand brun ténébreux qui lui fait face. Instant de doute, avant de reconnaître dans l’empathie contagieuse, la griffe d’un complice de criminelles actions. Un sale type, celui-là. Tout à fait son genre. Une conversation muette s’instaure entre les deux hommes. Ils sont de la même espèce, conquérants prédateurs, pathétiques au fond, mais avec une prestance inoubliable. Le noir de l’œil de Caillois rencontre la prunelle verte de Smith, ou quelque soit son nom. Le premier y lit la clairvoyance, le second y lit le meurtre à venir & l’incandescence maladive. « Hé bien vieille branche, j’ai hâte d’avoir une conversation avec toi. » Ce à quoi l’autre ne peut que répondre, après des condoléances mentales, une pique pour laquelle il sait que Caillois se lêchera les babines. « J’espère avoir bientôt des nouvelles de Madame Caillois. » Salut de la tête. Sourire matérialiste. On devrait être ami, songe chacun des deux hommes au même instant. Mais déjà Caillois se faufile vers la piste de danse. L’orchestre y joue un morceau de smooth jazz,, qui, en même temps qu’il réchauffe son cœur, dénoue ses articulations. Gershwin. The Man I Love, interprété par Ella Fitzgerald. Quel morceau rêvé pour le doux tourtereau. La piste est presque vide. Et de l’autre côté, Selena, jeu, énigme. La tête légèrement penchée. Une invitation, ou encore un autre manège ? Chausse trappe ? Il s’en fout. Il s’approche à petit pas de sa friandise. Tend les bras et pose ses mains brûlantes sur la peau de Selena, curieusement fraîche. Elles glissent le long de ses bras, s’attardant un instant au creux de l’épaule. Puis sur les hanches délicieusement rondes et acceuillantes. « Slow dance, Darling ? » Mais tout d’un coup, un éclair attire son œil. C’est quelque chose, quelqu’un, qui lui rappelle ce mystérieux moment de rencontre impromptu. Une inconnue, comme ce soir là à l’hôtel. Mais en différent. Pourtant, elle a en commun le piment. Elle aussi lui donne la chair de poule. Il la suit du regard, insistant. Il la déshabille mentalement, sans même se demander si sa femme a le temps de saisir au vol ce regard inquisiteur & déplacé. Une seconde plus tard, il retourne la tête vers Selena, et, avec un air d’adolescent étourdi, avec un coup de menton en direction de celle qui n'est autre que Ravena Mayfield, demande : « Tu la connais ? » Tout d’un coup, curieusement, il n’a plus si envie de serrer Selena dans ses bras. Silhouette de poupée. La belle inconnue se retourne. Elle les a vus. Il la voit. Il la regarde. La scrute.
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Selena Mayfield-Caillois
| Sujet: Re: Messieurs. Mesdames. Have a nice evening. Lun 26 Aoû - 14:58 | |
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Oh. Cela leur faisait un point en commun. Une mère décédée. Pourtant ce ne fut pas cela qui la marqua. Ce fut son sourire. La jeune femme avait l’impression de voir un requin blanc qui sortait de l’eau pour manger une magnifique proie. Elle savait qu’elle ne pourrait pas se fier à lui pour la suite. Elle ne savait pas si elle avait envie de le voir. Un regard lui injecta plus de méfiance dans ses veines. Il semblait parti. Elle devait s’attendre à tout avec lui. Cela était une conviction qui ne la lâcherait pas tout de suite. Il la sent s’approcher. Son instinct lui cria de reculer pour s’éloigner le plus loin possible de lui, pourtant elle ne le fit pas. Elle sent son regard sur elle, sur son corps… Elle avait presque l’impression qu’il la déshabillait du regard. Elle s’éloigna de lui pour aller chercher quelques choses à boire pour la personne qui s’était incrusté. Observant de loin, elle regarda ses deux hommes au loin, ne comprenant pas les échanges qui pouvaient se passer. La jeune femme abandonne l’idée de rapporter un verre à cet invité qu’elle ne connaissait absolument rien. Elle finit son verre et le posa sur un plateau, luttant à reprendre un autre. Elle voit son mari qui vient à elle. L’air de la musique la rend presque romantique et lui fait presque oublier qu’elle est soucieuse. Penchant légèrement la tête, elle s’approcha légèrement de son mari. Elle le laissa venir à elle. Un frisson la parcourra à nouveau de sentir ses mains posées sur elle. Elle n’a pas envie de lui répondre. Elle n’avait pas envie de gâcher cette danse avec des idées qui lui traversait l’esprit. Ses yeux sont tournés pour contempler son mari. Elle sembla le perdre à un moment. Il décida de regarder sa chère épouse à nouveau ? Une pulsion de jalousie s’empara d’elle. La colère pris possession légèrement d’elle. Selena se laissa apparaître comme une armoire à glace. Elle détourna son regard pour regarder ailleurs. Il lui demandait s’il la connaissait. Elle se retourna pour voir de qui il pouvait bien parler. Ce fut sa sœur. Il était en train de porter à sa sœur. La jeune femme se sépara de lui en mettant de la distance. Une seule pensée pouvait persé la tête de Selena : Son mari était incroyable…..ment…. con. Tout avec une intervalle, un léger sourire se dessina à son tour sur son visage. Une main sur son torses pour l’empêcher de s’approcher d’elle, ou pour le sentir sous ses doigts…. Sa voix résonna pour que seul lui puisse l’entendre.
« Cette gracieuse personne là-bas est ma sœur. Chose que tu ne pourras jamais avoir… Et si… Cela n’en vaut pas la peine. »
Un regard légèrement colérique n’arrivait pas à quitter son visage angélique. Il avait le culot de regarder sa sœur. C’était ce qu’elle croyait. Elle s’éloigna de lui pour s’avancer vers sa sœur avec un gigantesque sourire. Elle ne l’avait pas revu depuis qu’elle était partie en voyage de noce. Selena s’approcha d’elle pour lui embrasser la joue. Peut importe, les circonstances et les manières, elle avait envie de partir avec elle et d’envoyer balader l’aristocratie. Son visage s’adoucit. Son sourire chaleureux s’installe à nouveau. Elle avait presque oublié son mari.
« Ravena, je suis contente de te voir. Je te présente mon « admirable » mari, Bertram. Chéri, je te présente ma sœur.»
Un fin regard s’en alla se perdre en direction de son mari. D’une manière à dire, si tu la touches. Tu verras ce que tu verras. Qu’est-ce qui la blessait le plus ? Elle s’était fait des plus belle pour cette soirée et au final ! Son mari se décidait à aller regarder ailleurs. Dans sa tête, un disque rayé tournait en se disant : « pour le meilleur et pour le pire, ne l’oublie pas Selena. Ne l’oublie pas ». Cela n’était pas le souci. Elle savait très bien qu’il n’aurait absolument rien d’elle. Sa sœur était très protectrice avec elle. Selena ne pourrait se permettre de se passer d’elle. C’était pour elle sa seule et unique famille qui lui avait permi de pas perdre pied durant certaines années. Elle continua d’une voix douce et calmé sa conversation.
« Je suis contente que tu sois venu. Je n’étais pas sûr que tu puisses venir. »
Plus à côté de son mari, désynchronysé. Selena n’avait pas envie de s’approcher à nouveau de lui. Elle n’arrivait pas à lui résister et elle n’avait plus envie de s’énerver pour cette soirée. Il avait réussi à avoir une rose sans épine. Sa sœur était beaucoup plus difficile à conquérir. On pouvait dire qu’elle était jalouse et possessive à cet instant précis. Ses ailes venaient de se faire brûler. Elle s’était trop approchée de lui et il était hors de question qu’elle tombe follement amoureux de lui. Et si c’était déjà fait ? Elle l’avait aimé en Australie. Là, maintenant aussi… Non. Elle ne le pouvait pas. Sa petite dépendance à l’alcool revint de plein fouet. Il lui fallait un verre.
« Je vais vous chercher un verre. Je reviens tout de suite. »
S’éloignant de son mari, sa mission était de trouver un verre. Elle trouva un serveur à qui elle l’interpella pour prendre un verre, qu’elle but d’une traite sans que personne ne le remarque. Elle reposa le verre pour en prendre trois. Il lui fallait juste un léger moment pour reprendre le bordel qui venait de s’être créer dans sa cervelle. Une grande inspiration, elle revint cinq minutes plus tard en se positionnant à côté de sa sœur pour donner un verre à son mari et à celle-ci.
« J’espère que je ne vous ai pas trop manqué. Qu’est-ce que j’ai loupé ? »
Mais est-ce que c’était une bonne idée d’être retourné en face du prédateur.
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➺ Métier : Assassin & Gérante de 3 magasins de vêtements de luxe ➺ Dollars : 98 ➺ Messages : 76 ➺ Âge : 24 ans ➺ Statut : - Qu'est-ce que ça te regarde ?
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Ravena T. Mayfield
| Sujet: Re: Messieurs. Mesdames. Have a nice evening. Mer 4 Sep - 0:47 | |
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S'ensuivait une suite de présentateur parlant de faits divers et autres. Certaines chaînes people piaillaient encore sur le dernier mariage en date, celui d'un jeune PD-G d'une entreprise pharmaceutique. Néanmoins, on n'en captait aucune information essentielle, voir on n'avait le temps d'entendre qu'une phrase de dix mots que la présentatrice en était déjà remplacée par une autre. Les nouvelles d'aujourd'hui étaient donc sans queue ni tête, mais qu'importait, la jeune femme n'était pas d'humeur à prêter oreille à tous ces blablas. Encore moins quand ils faisaient référence au couple Caillois. Heureusement, cette histoire commencé déjà à disparaître des chaines et on en entendait de moins en moins parler.
Elle se souvenait encore quand sa sœur lui avait annoncé qu'elle allait l'épouser et que la brunette lui avait donné son avis. Elle était contre. C'était un mariage basé sur l'intérêt et elle avait déjà vu enfant sur quoi ils pouvaient aboutir. Laissant un soupir s'échapper de ses lèvres, elle se résigna à se mettre debout. Récemment, Selena avait appelé son aînée. L'invitant ainsi à un bal célébrant le retour des jeunes mariés de leur lune de miel. Hier soir encore, elle se refusait à s'y rendre mais, après une discussion avec son ami d'enfance, elle se laissa convaincre que l'essentiel, c'est qu'elle puisse passer un moment avec sa sœur. Elle avait tout mis de côté : robe, chaussures nécessaire à maquillage et etc. Même pour la coiffure, il est vrai qu'elle aurait pu faire appel à une coiffeuse, mais cela ne demandait rien de bien compliqué. Elle avait laissé ses cheveux libres, fait la raie de côté et enfin ces derniers n'avaient plus qu'à tomber en vague tout autour de son visage ainsi que dans son dos. Après cela elle enfila ses escarpins blanc avant de mettre la pièce maîtresse de la soirée sur le corps de Ravena : une robe signée Elie Saab. L'assemblage de tissu formait une robe bustier longue, à la jupe droite qui suivait les courbes longilignes et gracieuses de la belle. Faite dans du tulle bleu saphir et rebrodée de soie et sequins. Petit détail qui fait le charme de la robe : la sous-jupe est coupée en bandes de dentelles et mousseline. Ainsi la robe affiche un léger volume et un jeu de transparence qui laisse paraître des jambes ici et là. Il ne lui restait plus qu'à descendre rejoindre la voiture que son ami lui avait gracieusement prêtée. Son destrier qui la mènerait à la soirée d'un roi et d'une reine. Entre nous, seule la reine l'intéressée.
La soirée avait déjà commencée quand elle arriva. Tous les invités étaient déjà en pleines conversations, conversant d’empires à gérer ou de choses complètements futiles ou plus encore de la dernière petite nouvelle maîtresse en date. Ce sujet devait être un fort bel argument de vantardises pour ces monsieur qui ne cessaient de vanter les prouesses faites sur l’oreiller ou n’importe où ailleurs. Ces attitudes la répugnaient. Elle n’aimait que peu être confronté à ce monde dont elle est origine, surtout seule. Son ami n’avait pu venir et ils avaient établis que de toute manière c’était une histoire de famille et qu’il valait mieux que la belle jeune femme s’en occupa elle-même. Tournant la tête à gauche et à droite, elle mit un temps à repérer sa sublime sœur. Une fois cela fait, elle se dirigea d’un pas souple et assuré vers l’être le plus cher qu’elle possédait au monde sur cette terre. Pendant qu’elle traversait la foule, des regards sales et pervers se posèrent sur elle. Pas besoin de les voir. Cela se sentait. Pour cela, elle pouvait se fier à son intuition très développée. Elle ne prêta qu’un regard bref et indifférent à l’époux de sa sœur. Sans doute parce que, ce qu’elle avait vu sur son visage, la faisait rager. De quel droit se permettait-il de la regarder ainsi et de mettre cette distance quand une sublime créature se tenait juste à côté de lui. Sublime créature qu’il avait réussi à convaincre de l’épouser au grand dépit de la belle brune. Elle n’avait vraiment d’yeux que pour sa sœur et lui offrit son sourire le plus chaleureux.
Elle fut accueillie par un sourire chaleureux et une embrassade affectueuse à laquelle l’aînée répondit avec grande joie. Les paroles qui suivirent étaient quant à elles de pure forme.
« Ravena, je suis contente de te voir. Je te présente mon « admirable » mari, Bertram. Chéri, je te présente ma sœur.»
La jeune femme se tourna vers le dit mari et le salua d’un signe de tête, parce qu’aux vues de la sienne elle préférait ne pas s’en approcher. Elle n’aimait pas déjà ce qu’il dégageait les rares fois qu’elle le voyait en public ou à la télé et maintenant qu’elle était prêt de lui tous les sens étaient accentués. Qu’importe combien se laissaient berner par ce sourire et ses expressions toutes prêtes et son calme tous prêts pour la société. Ravena savait mieux que quiconque que voulait dire portait un masque et il ne la bernerait pas. En apparence, il paraissait sympathique, mais au fond d’elle quelque chose hurlait « Je le hais ! ». Cependant, rien de tout ça ne l’empêcha de porter le masque qu’elle revêtait-elle aussi- si souvent. Un beau sourire, des yeux pétillants et une expression douce. Ainsi bernait-elle son monde ! Ou plutôt ce monde-ci.
« Je suis contente que tu sois venu. Je n’étais pas sûr que tu puisses venir. »
La voix douce de sa sœur la ramena à elle. Elle ne prêta de nouveau attention qu’à elle. Rien d’autre n’existait dans cette salle.
"Oui, moi aussi je n'étais pas certaine de pouvoir venir jusqu'au dernier moment! Heureusement j'ai réussi à me libérer. De plus j'aurai été bien triste de ne pas te voir."
Ravena comprenait qu’elle ait put douter. Après tout ne l’avait-elle pas supplié de ne pas faire ce mariage ? D’attendre de trouver l’amour ? Mais les sœurs Mayfield sont têtues et n’en font jamais qu’à leur tête. C’est pour cela que des années avant encore, la jeune femme avait choisi la vocation d’assassin. Selena n’avait pas apprécié à l’époque, non plus. Que voulez-vous ? Ainsi va le monde. Il eut un étrange moment de silence qui même s’il ne dura pas longtemps, Ravena le ressentie comme pesant. Quelque chose cloché ! Selena ? Surement ! A la place de sa cadette, elle n’aimerait pas non plus que son tout nouvel époux lance des regards déplacés à une inconnue. Surtout si l’inconnue en question est la sœur de la jeune mariée.
« Je vais vous chercher un verre. Je reviens tout de suite. »
Hein ? Quoi ? Elle nous laisse comme ça ! Pas le temps d’échanger un regarde reproche que la belle est déjà loin. Ravena la suit du regard. Bien qu’elle espérait ne pas retrouver seule avec lui, elle doit désormais meubler le vide pour ne pas paraitre impolie ou alors tout simplement se faire passer pour quelqu’un qui ne sait pas tenir une conversation…Ce qui au fond n’est pas totalement faux. Finalement, ce moment de tête à tête est peut-être une aubaine. Elle se retourne vers M. Caillois, affichant une expression sereine et un sourire poli.
« Savez-vous monsieur que vous avez beaucoup de chance d’avoir eut ma sœur dans vos filets ? C’est à se demander pourquoi vous posez encore des regards indécents quand vous avez une telle merveille chez vous. Et en parlant de merveille, je tiens à ce que vous sachiez qu’elle est sans doute la personne qui me soit la plus chère sur cette terre.. Je le vivrai très mal si jamais quoique ce soit venait à la blesser …de tout point de vue. »
Lors de sa dernière phrase, son regard devint noir quelques instants avant de redevenir clair et doux. Elle voulait qu’il sache que si jamais il arrivait quoique ce soit à la seule famille qui lui restait et par sa faute qui plus est… Alors il aurait à faire à quelqu’un de redoutable. Ce Bertram Caillois était loin de se douter du véritable métier de la sœur de sa toute jeune épouse et il resterait longtemps dans l’ignorance. Qui plus est s’il est vraiment malin, il prendra l’avertissement de cette dernière au sérieux. Elle ne rajouta plus un mot jusqu’au retour de sa petite sœur. Après tout un discours bref, suivit d’un regard expressif suffisait souvent à faire passer un message clair, net et précis. Inutile de s’embarrasser de détails superficiels. Les millionnaires n’ont pas le monopole du statut des fauves. Statut remit en question pour eux quand on sait qu’un assassin se trouve dans la salle. Bien heureusement pour Ravena, sa petite sœur refit bientôt surface auprès d’eux. Après tout c’était elle, qu’elle était venue voir.
« J’espère que je ne vous ai pas trop manqué. Qu’est-ce que j’ai loupé ? »
Lui souriant de manière extrêmement chaleureuse, tout en prenant la flute qui lui était tendue. Elle but deux petites gorgées et reporta son regard sur sa sœur.
« Oh tu sais, quand jamais bien de rien intéressant. Comme à chaque fois que tu n’es pas là. J’ai juste fait remarquer à ton cher et tendre que sur terre il n’aurait pu trouver plus belle femme pour être à ses côtés. Non seulement belle et intelligente. »
Levant sa flute vers eux et affichant un sourire radieux elle leur porta un toast.
« Au couple de jeune marié. Puissiez-vous vivre heureux et en bonne santé jusqu’à la fin de vos jours.»
A CORRIGER ENCORE :/ |
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| Sujet: Re: Messieurs. Mesdames. Have a nice evening. | |
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| | | | Messieurs. Mesdames. Have a nice evening. | |
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